Neuroleptique Blues in La Scène Bourguignonne

Neuroleptique Blues

La Scène Bourguignonne donne ses impressions sur Neuroleptique Blues, le premier album des Ryners

Formation dijonnaise, le Ryner Club Family Dead évolue dans un registre résolument rock. Avec sa formule guitare overdrive basse batterie, sa voix en avant et ses textes mêlant français et anglais, on rapproche aisément le combo de la figure tutélaire de Noir Désir. Référence évidente, autant que certains riffs semblent être des digressions du groupe bordelais, et que la voix rauque and roll du chanteur peut évoquer celle de Cantat.

Mais on ne saurait réduire le RCFD a celà, car le groupe a bien des atouts dans sa manche, dont notamment un clavier qui apporte une ambiance rétro bienvenue au milieu un son global résolument nineties (« La Roture à l’Heure Victorienne », entre Noir Des’ et les Doors). Il permet de tisser des ambiances, ouvrir espace sonore, et ceci est accentué par une utilisation intelligente de samples. Le groupe sait aussi proposer des rythmes et des grilles sortant du carcan purement rock, comme sur ce Return to the maze qui développe un couplet aux accents chaloupés.

Les textes quant à eux se font tour à tour poétiques, critiques ou cryptiques (trop parfois). On pense alors à des gens comme Thiefaine, notamment dans le choix des titres de chansons qu’on croirait tirés de “Soleil Cherche Futur” ou d’”Alambic Sortie Sud” : “Front Occulaire 253910”, “Parbar Led 144”, “Super Heros N°6”… En tout cas les textes provoquent des images fortes et produisent un discours engagé sans tomber dans la dénonciation cliché. Avec en prime un sens de la formule référencée qui fait mouche, comme ce « Je suis le grand stratéguerre, le 3ème Gallagher » dans « Parbar Led 144 »

Avec ce 6 titres, Ryner Club Family Dead propose un bel aperçu de ses talents et de ses ambitions. A confirmer sur la longueur, et à tester en live, assurément.

 

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